
Le 10 août 1792, la Convention interdit le port de la perruque au nom de l'égalité des apparences. On assiste alors au retour des coiffures à l'antique: cheveux courts ou mi-longs à l'imitation des bustes romains. Les coiffures à la Titus, à la Brutus ou à la Caracalla sont alors à la mode.
Ces coiffures font l'objet de débats et des textes dénonçant ces modes paraissent. Le plus connu est Anti-Titus ou la Critique de la Mode des Cheveux Coupés pour les Femmes paru en 1809 sous la plume de Rothe de Nugent chez P. Mongie l'aîné. L'ouvrage a d'ailleurs été réédité en 1813 par l'éditeur F. Schoell sous le titre Anti-Titus ou Remarques Critiques sur la Coiffure des Femmes au XIXe Siècle.
Beaucoup moins connu est la brochure de la fin du dix-huitième siècle intitulé Critique de la Coiffure à la Titus pour les Femmes dont l'auteur est identifié par ses initiales C.M.P.H. Le document s'ouvre sur la citation du Cardinal de Bernis:
"La Mode est un tyran, des mortels respecté,
Digne enfant du dégoût et de la nouveauté".
Dans le Dictionnaire encyclopédique et biographique de l'industrie et des arts industriels par E.-O Lami, paru en 1883, Michalon est ainsi présenté : "C'est alors que Michalon se fit un grand renom dans l'art si difficile de bien coiffer. Michalon donna à la coiffure une impulsion puissante, et c'est à lui, dit-on, que les vitrines des coiffeurs doivent l'origine des bustes en cire qui les décorent."
Les historiens de la coiffure place l'apogée de Michalon dans les années 1815-1830. Son neveu Michalon lui succèdera ensuite.
La vignette indique l'adresse du 294 rue de la Loi, près le théâtre des Arts, vis-à-vis la Bibliothèque Nationale. La rue de la loi est l'actuelle rue de Richelieu, qui avait été rebaptisée rue de la loi de 1793 à 1806.